Bio

Damien Gelly est artiste peintre et illustrateur.

Attiré dès son enfance par l’image, celle des livres illustrés, des bandes dessinées, c’est tout naturellement qu’à 18 ans il entre à l’École Nationale des Beaux-Arts de Lyon. Il intègre 2 ans après, l’École Supérieure d’Études Cinématographiques (ESEC) à Paris. Il y apprend le métier de cadreur et de monteur audiovisuel, la construction d’une image en mouvement et du récit séquencé.

Voyageur dans les années 90, d’abord en Haïti où il intègre la vie culturelle de Port au Prince à travers son activité à l’Institut Français. Ensuite au Brésil.

Au début des années 2000, il intègre une association d’artistes, expose ses peintures et ses sculptures, dispense des cours de dessin et participe à l’organisation de nombreuses expositions d’artistes. Il crée ensuite sa maison de production audiovisuelle après s’être formé aux techniques numériques.

À partir de 2010, il illustre plusieurs livres dans un travail commun avec des écoles primaires et des écrivains.

Depuis plusieurs années, son travail de peintre de paysage explore les formes visibles et les mouvements invisibles de la nature lorsqu’elle se transforme. Pour Damien, ce ne sont pas des paysages figés, mais des territoires en mouvement marqués par le temps, le vent, l’eau, les forces souterraines. La matière de cette peinture trouve sa place naturelle dans l’exposition d’un temps excessivement long, loin de toute idéalisation.

Au cœur de cette recherche, le thème de l’érosion s’est imposé à lui comme une évidence. L’érosion des roches, des falaises ; mais aussi l’érosion plus subtile du vivant, des traces, des récits, des savoirs liés au monde naturel. Ce phénomène l’interpelle autant pour sa dimension physique que symbolique. Il est à la fois perte et révélation. Ce qui s’efface dessine une autre forme, une autre présence. La peinture devient alors le témoin de cette métamorphose déjà accomplie : elle accompagne le passage d’un état à un autre, elle donne à voir ce qui reste. Elle donne à imaginer ce qui fut.

Son travail artistique n’est pas une forme de geste réparateur d’une nature abimée, juste une attention accordée au fragile, à l’invisible, à ce qui est en train de
se transformer loin de nos yeux.